La scuola mosaicisti del Friouli à Lyon

Comme d'autres villes importantes de l'Empire romain, Lugdunum possédait des mosaïques monumentales. Longtemps enfouis sous le sol de la ville, ces trésors sont pour la plupart réapparus au cours des deux derniers siècles grâce au travail des archéologues.

Il reste que le patrimoine archéologique est parfois d'un abord austère. Dans certains cas, il faut faire un énorme travail d'imagination pour apprécier une oeuvre du passé présentée brute, sortie des couches stratigraphiques. Le savoir-faire des mosaïstes. Le savoir-faire des mosaïstes s'étant perdu de ce côté-ci des Alpes, Lyon a fait appel à des italiens pour restaurer les oeuvres retrouvées, mais aussi pour réinventer un art qui rappelait à la ville - à tort ou à raison - l'époque où elle était Capitale des Gaules.

Les Archives municipales; en collaboration avec l'Institut Culturel Italien, l'association Fogolar Furlan et l'école des mosaïstes de Spilimbergo, proposent cet automne une exposition consacrée à la redécouverte et au développement d'un art qui marque le paysage monumental de notre ville, et dans lequel l'atelier de restauration de Saint-Romain-en-Gal possède une expertise reconnue. On songe à la basilique de Fourvière, mais la mosaïque est présente en bien d'autres lieux, comme la piscine Garibaldi et plusieurs stations de métros. Elle est plus diverse qu'il n'y parait, par ses usages comme par son style.

Parler de cet art, c'est d'évoquer des générations d'artistes et d'artisans attirés à Lyon par la perspective d'un emploi. C'est rappeler les liens culturels et humains qui existent entre notre ville et la péninsule italienne. C'est rendre hommage à un métissage insoupçonné, au coeur même de l'histoire lyonnaise.