Les étudiants chinois de Lyon (1921-1950)

Par Thierry Dumont

L’Institut Franco-Chinois de Lyon (IFCL) a accueilli plusieurs centaines d’étudiants chinois principalement dans les années 20 et 30 du siècle dernier et son activité a persisté jusqu’en 1950. L’histoire de l’IFCL a souvent été éclipsée, surtout chez les historiens chinois, par celle du Mouvement Travail-Études, mouvement auquel ont participé plusieurs dirigeants de la Chine nouvelle, comme Zhou Enlai et Deng Xiaoping. Les ressources du fonds chinois de la bibliothèque municipale de Lyon sont la base de toute étude sur l’IFCL mais des travaux récents (une thèse en France et un livre en Chine) en ont  encore approfondi la connaissance. La création du Nouvel Institut Franco-Chinois à Lyon, qui se veut continuateur de l’IFCL, montre la persistance de l’intérêt pour cette institution, y compris auprès  des dirigeants chinois qui l’ont visité.
Ainsi, on peut retracer les motivations lyonnaises qui ont permis l’installation et la vie de  l’IFCL et les difficultés du projet ; on peut aussi accéder un peu au ressenti des étudiants chinois et des enseignants français de l’époque et, bien sûr, s’intéresser à l’impact des  étudiants de l’institut  sur la Chine et sur la France. 
J’insiste sur un cas particulier, celui de Cheng Maolan,  astronome chinois qui a passé 32 ans en France dont 25 ans à Lyon, d’abord à l’IFCL puis au CNRS à l’Observatoire de Lyon et qui, inspiré par les développements scientifiques auxquels il a participé en France,  a été le fondateur de l’astronomie contemporaine en Chine.