Le panorama de Lyon par Armbruster

Le panorama de Lyon par Jean-François Armbruster (1869-1872)

La tradition des panoramas de villes remonte au moins au 16e siècle et se matérialise sous forme de gravures, de lithographies et de dessins. Formé à l’école des beaux-arts de Lyon, Jean-François Armbruster (1835-1912) est à la fois artiste-peintre et photographe : il reprend cette tradition en l’adaptant à la photographie, dont la pratique commence à s’élargir. Installé sur le belvédère de l’immeuble du 11 de la place Croix-Paquet, où il a son studio, il prend treize vues d’est en ouest en été, entre 10h et 16h, couvrant un champ d’environ 350° : il utilise pour cela une chambre grand format. À partir des négatifs sur plaque de verre, il réalise ensuite des tirages sur papier albuminé, qui sont collés sur carton.

Et le résultat est extraordinaire : la ville se révèle à un moment charnière dans toute sa beauté, ses brumes et ses contrastes. Le parc de la Tête d’Or prend forme et s’apprête en 1872 à accueillir la première exposition universelle internationale (cette seconde vue est postérieure aux autres), la rive gauche du Rhône s’est considérablement densifiée grâce à l’endiguement du fleuve, que de nombreux ponts enjambent, la rue Impériale (actuelle rue de la République) trace un large sillon dans le centre-ville, la basilique de Fourvière se fait encore attendre et les hauts immeubles de la Croix-Rousse pointent leurs cheminées vers le ciel.

Et vous, quelle vue allez-vous encadrer ?

Cote aux Archives de Lyon : 2ph282

Dépliant (30 cm x 40 cm)