Contrat d'échange relatif à la terre de la Part-Dieu

Ce texte "d'Humbert de Forez, abbé de Saint-Irénée, entérine un accord de l'abbaye avec un certain Jean Blanchard pour le "dominium" d'une terre appelée la Part-Dieu. Cette terre avait appartenu antérieurement à Guillaume de Fuer, qui laissa son nom à un ruisseau disparu en 1861. Cette origine est également attestée par un inventaire de biens de l'Hôtel-Dieu du début du XIX^e siècle, selon lequel Guillaume de Fuer aurait fait don en 1150 de son bien de la Part-Dieu aux moines de Saint-Irénée" (source : Maud Roy in La Part-Dieu, 800 ans d'histoire, p. 14 : voir bibliographie).

C'est la plus ancienne mention connue de la Part-Dieu, bien que le lieu soit attesté depuis le XII^e siècle. Il s'agit également du plus ancien document du fonds des Hospices civils de Lyon et du plus ancien document public conservé aux Archives municipales de Lyon (AML). Il se présente sous la forme d'un parchemin manuscrit de 25x15.5 cm, rédigé en latin à l'encre noire. Il porte 2 autres numéros d'inventaire : 2007.01954.M (ancienne cote au musée des Hospices civils de Lyon), AC/1/Z/5 (nouvelle cote dans un inventaire des pièces isolées en provenance du musée).

Le domaine de la Part-Dieu a bien plus tard été donné à l’Hôtel-Dieu le 8 juillet 1725 par Catherine Mazenod, dame de la Part-Dieu, veuve de Maurice de Servient. Il comprenait la ferme de la Part-Dieu, qui a été une grande exploitation agricole. Au XIX^e siècle, la plupart des terrains ont peu à peu été urbanisés, mais une partie a longtemps conservé son caractère rural : la ferme qui se situait à peu près à l’emplacement de la tour du Crédit Lyonnais n'a été démolie qu’en 1876.

En 1844, les Hospices Civils de Lyon vendent à l’administration militaire 28 hectares pour la construction d’une caserne, au sein de laquelle est édifié en 1851 et 1863 le « quartier de la Part-Dieu » qu’occupèrent, jusqu’en 1939, dragons, hussards et cuirassiers.