De l’école de Confraires* au lycée Ampère (1519-2025) - Cinq siècles d’éducation et d’enseignement

Par Michel Redoux

A l’aube du 16e siècle, la « Confrairie* de la Trinité » installe une petite école sur les bords du « Rosne » de 1519 à 1527, pour ses enfants et les enfants des pauvres. Le Consulat de Lyon prend le relais en 1527, et développe le Collège en relation avec l’Université de Bourges, dans un climat de tension religieuse grandissante, jusqu’en 1562.
Dans le cadre de la contre-réforme, les Jésuites sont appelés en 1565. Ils vont donner progressivement une grande importance au « Collège de la Trinité » qui deviendra un lieu incontournable pour la ville de Lyon au niveau de l’éducation et de la culture. Au 17e et au 18e siècle, ils bâtissent l’édifice que nous connaissons actuellement. En 1762, ils doivent abandonner leur mission.
De 1763 à 1793, les Oratoriens s’installent dans le Collège. Après un démarrage difficile, ils vont apporter une pédagogie innovante. La révolution abrège leur passage.
Pendant les périodes révolutionnaires, de 1795 à 1802, c’est l’Ecole Centrale, qui s’installera partiellement dans les murs.
A partir de 1803, le nouveau Lycée (Lycée d’état) crée par Bonaparte ouvre ses portes, il deviendra Lycée Impérial à partir de 1804. L’éducation est au coeur du système Napoléonien, elle doit fournir à la France et à l’empire ses futurs cadres et officiers… De 1815 à 1848, sous Louis XVIII, Charles X et Louis Philippe, le Lycée deviendra Collège Royal .
Avec Napoléon III le Lycée redevient Impérial, jusqu’en 1870. Le Petit Lycée de St Rambert est construit en 1864, pour accueillir les élèves de 6 à 12 ans.
La troisième république va accentuer le développement du système éducatif. En 1905 une annexe du lycée ouvre Avenue de Saxe, et en 1908 une autre dans le quartier Perrache, afin de faire face au nombre grandissant d’élèves.
Durant le XXe siècle, l’établissement va s’adapter aux réformes successives. Les bâtiments vont connaitre un renouveau dans les années 90, qui va permettre l’intégration dans le Lyon des lumières…
* Orthographe ancienne.