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Du morse à la souris, 60 ans de contrôle en-route

Visuel pour les expositions sans affiche
Archives municipales de Lyon / Hall

Du 22 octobre 2008 au 10 janvier 2009
 


Scénographie

  • Mourad Laangry

Conception et réalisation

  • Mourad Laangry et Marie Maniga
  • Équipe technique et administrative des Archives de Lyon

 


 

Avant même la fin de la Seconde Guerre mondiale, les Alliés écident, pour assurer la sécurité des avions tout au long de leur vol, et non plus seulement au départ et à l’arrivée, de mettre en place le « flying control », le contrôle en-route. Dès 1947, sont créés en France trois centres de contrôle, à Aix-en-Provence, à Mérignac et près d’Orly.

Mais comment organiser le travail? Les pionniers reprennent le système anglais mis en point pendant la guerre, la table de « plotting », une grande carte horizontale sur laquelle on pousse régulièrement, à la main, des maquettes symbolisant les avions. Les échanges radio, traditionnellement en morse, vont passer rapidement à la voix, la « phonie ».
Avec la propulsion à réaction et des avions qui volent de plus en plus vite, il devient alors urgent de « voir » les aéronefs : quelques radars à longue portée et une informatique balbutiante permettent de visualiser le trafic sur une image peu facile à interpréter.
Dans les années 60, le transport aérien connaît une croissance extraordinaire, avivée par le développement des lignes régionales et des « charters ». Les gros-porteurs entrent en service alors que s’ouvre un 4e centre de contrôle à Brest et, plus tard, un 5e à Reims. Les radars améliorent leurs performances mais la libéralisation du transport aérien en Europe va provoquer pendant plus de dix ans un afflux de nouveaux vols qui va saturer les installations et provoquer de nombreux retards dès 1988. Près de 15 ans vont être nécessaires pour moderniser de fond en comble la totalité des outils et des méthodes du contrôle aérien. En 2004, le pari est gagné, les retards sont ramenés à la portion congrue…

Conçue par une équipe mêlant personnels actifs et retraités, ingénieurs, contrôleurs, électroniciens, archivistes et historiens, l’exposition a été inaugurée en 2007 au siège de la DGAC (direction générale de l’Aviation civile) et fait depuis lors un tour de France des organismes de contrôle aérien. Avec ses panneaux, ses vitrines et sa table de plotting reconstituée, elle présente la synthèse des évolutions extraordinaires du contrôle aérien, passé du morse après-guerre à l’informatisation sophistiquée de l’an 2000 où la souris d’ordinateur règne en maître.