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Récits d'engagement - 1954-1962

Affiche de l'exposition "Récits d'enggement : 1954-1962"
Archives municipales de Lyon / Hall

Du 10 mai au 28 juillet 2012
 


Conception et réalisation

  • Mourad Laangry
  • Équipe technique et administrative des Archives de Lyon

 


 

Entre 1954 et 1962, environ 15 000 Algériens vivent dans la région lyonnaise qui vont en nombre rejoindre les rangs des mouvements nationalistes du Mouvement national algérien (MNA) et du Front de libération national (FLN). Ils deviennent les acteurs de la guerre clandestine qui se déroule en métropole.
En réponse à ces actions indépendantistes et aux menaces d’un déplacement du conflit, la répression judiciaire amorcée en Algérie s’étend en France. à titre d’exemple, on ne comptait pas moins de 600 détenus algériens à la prison Saint-Paul (Lyon) en 1958.

C’est donc pour répondre à ces besoins de défense que des avocats lyonnais, souvent jeunes, parfois animés par les idéaux du catholicisme social, marqués pour certains par l’expérience de la résistance, se sont mobilisés.
Leurs motivations ont d’abord été d’ordre éthique : défendre tous les accusés en veillant au respect de leurs droits. Des facteurs politiques s’y sont parfois ajoutés : certains de ces avocats se sont ralliés dés 1955 à l’idée d’une Algérie indépendante en reconnaissant en leurs clients non pas des criminels mais des patriotes. Plusieurs d’entre eux ont intégré un «collectif» qui travaillait en liaison avec le FLN.

Ces femmes et ces hommes ont ainsi plaidé à des centaines d’occasions, en métropole et pour certains d’entre eux en Algérie, devant les tribunaux correctionnels et les tribunaux militaires. 
Ils ont également contribué à informer l’opinion sur les dérives de l’action policière et judiciaire en évoquant dans les cours de justice comme dans l’espace public l’existence de la torture ou de l’internement administratif.

L’exposition retrace leur parcours pendant la période, les conditions dans lesquelles ils ont pu exercer leur métier à différents moments du conflit, montrant la difficulté d’assurer les droits de la défense, alors qu’une « justice en guerre » s’engage dans une répression croissante.