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Au cours du 15e siècle, l'Italie centrale voit émerger la pratique votive comme expression subjective et matérielle du transcendant. Celle-ci a connu, en fonction des époques et des territoires, de nombreuses variations. Lorsque la pratique votive est organisée par une institution religieuse, l'intercesseur est représenté par un saint protecteur autour d'un lieu sacré. L'ex-voto n'est pas qu'une simple offrande. Il s'agit d'un don accompagné d'une promesse et d'une requête en vue de l'intervention d'un pouvoir surnaturel sur un événement, qu'il soit vécu ou à venir. Son récit, rarement explicite, tente de matérialiser le voeu par une mise en scène du voeu en présence de celui qui fait l'offrande et des essences invisibles. Certains voeux sont une constante dans l’histoire de l’humanité. Ils font fréquemment écho à des péripéties passées, heureuses ou malheureuses, individuelles ou collectives et mettent en scène des forces naturelles (incendie, tempête, foudre) ou humaines (tentative d’homicide, guerre…). En tant qu’art populaire spontané, la peinture votive est exécutée par des artistes ou artisans souvent autodidactes, sur des supports protéiformes, au moyen d’une esthétique sans apprêt, qui s’efforcent de traduire et de représenter le moment d’espérance et de projection de l’orant dans un futur incertain. |