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LES INCENDIES Une ville en feu
Depuis l’incendie de Lugdunum en 64 après J.-C., Lyon a été à de nombreuses reprises endommagé par le feu, qu’il soit d’origine naturelle ou lié à l’activité humaine.
Si les pompiers se professionnalisent dès 1801, avec la création de la compagnie des gardes pompiers, les bataillons de volontaires restent indispensables à la lutte contre le feu. Leur organisation connait plusieurs restructurations au cours du 19e siècle. La dernière grande réorganisation date de 1907 et aboutit en 1912 à la fin des bataillons de volontaires.
Le développement industriel, l’installation d’usines dans la ville ainsi que la généralisation de l’utilisation de l’électricité, ont intensifié le risque d’incendie. Mais, la fin du 19e siècle et le début du 20e siècles connaissent des progrès techniques qui permettent une amélioration des services de secours. Ainsi, la première pompe à vapeur est acquise à Lyon en 1867, puis la motorisation des véhicules d'intervention, les postes lyonnais sont ainsi équipés d’autopompes Berliet en 1909. Par ailleurs, le téléphone, dont un réseau relie les différents postes de sapeurs-pompiers est installé en 1888, permettant la réactivité d’intervention des secours.
Le 16 mars 1908, l’incendie spectaculaire de l’usine de pâtes alimentaires Rivoire et Carret, installée cours Lafayette n’a été totalement éteint que le 23 mars, malgré la rapidité des pompiers prévenus par téléphone. Les destructions massives subies par l’usine l’ont contrainte à être reconstruite sur un nouvel emplacement, à Vaise.
Girrane, Lugdunum; Planche XX (en bas) : Incendie de Lugdunum sous Néron ; Encre et crayon sur papier, 1901 Archives municipales de Lyon, 63FI/114
Tuile incendiée de la rue Jarente, terre cuite SRA / Service archéologique de la ville de Lyon

Advenu probablement à la fin de l’été 64 après J.-C., peu après celui de Rome, l’incendie de Lyon est connu par une lettre de Sénèque à Lucilius rédigée dans l’actualité de l’événement.
Il évoque la destruction totale de la cité lyonnaise : « une seule nuit a fait passer la ville de l’extrême opulence au néant […]. Jamais enfin un incendie ne brûla une ville avec un tel acharnement ». Sur le ton de la consolation, Sénèque met en exergue la capacité de la ville à se relever de ses cendres et fait du sinistre un symbole.

Girrane, Lugdunum; Planche XX (en bas) : Incendie de Lugdunum sous Néron ; Encre et crayon sur papier, 1901
Archives municipales de Lyon, 63FI/114
Tuile incendiée de la rue Jarente, terre cuite
SRA / Service archéologique de la ville de Lyon
Anonyme, Incendie de l’hôtel de ville de Lyon le 13 septembre 1674 ; Huile sur bois, 17e siècle Gadagne, Musée d’histoire de Lyon, N22 © musées Gadagne / Schwebel
Anonyme, Incendie de l’hôtel de ville de Lyon le 13 septembre 1674 ; Huile sur bois, 17e siècle
Gadagne, Musée d’histoire de Lyon, N22 © musées Gadagne / Schwebel
Relation de l’incendie de l’hôtel de ville de Lyon le jeudi 13 septembre 1674 ; Registre consulaire manuscrit, 17 septembre 1674 Archives municipales de Lyon, BB/230
"Le jeudi treizième dudit mois de septembre entre midi et une heure ayant paru une fumée extraordinaire au-dessus du couvert de la grande salle dudit hôtel commun, laquelle fut aperçue par quelques officiers et domestiques logés dans ledit hôtel, chacun se disposait à en aller reconnaitre la cause, lorsqu’elle éclata malheureusement par une grande flamme qui suivit cette fumée et qui s’éleva au-dessus dudit couvert, et entre celui du grand escalier et le dôme de l’horloge du côté de Vent, cette flamme rendue plus ardente par les plombs, bois, ardoises et autres matériaux combustibles qu’elle trouva dans son charnier d’autant plus susceptibles du feu qu’il y avait plus d’un mois qu’il n’y avait plu et que les chaleurs du mois d’août an avaient augmenté la sécheresse, produisit d’abord un si grand incendie que le grand couvert de la grande salle, ainsi que la voûte canne d’icelle et ses peintures, comme aussi le couvert du pavillon joignant dudit côté de Vent, furent en très peu de temps enlevés et consommés nonobstant le grand secours qui arriva de toutes parts, tant de celle des maçons, charpentiers et autres ouvriers qui y furent instamment appelés par les soins et ordres desdits sieurs et officiers qui y accoururent, que par le concours d’un grand nombre d’habitants de toute sorte de qualité, sexe et âge qui travaillèrent au péril même de leur vie à arrêter cet incendie et à sauver ce qui se pouvait de ce magnifique édifice. [...]"
Relation de l’incendie de l’hôtel de ville de Lyon le jeudi 13 septembre 1674 ; Registre consulaire manuscrit, 17 septembre 1674
Archives municipales de Lyon, BB/230

 

Le 16 mars 1908, l’incendie spectaculaire de l’usine de pâtes alimentaires Rivoire et Carret, installée cours Lafayette, n’a été totalement éteint que le 23 mars, malgré la rapidité des pompiers prévenus par téléphone. Les destructions massives subies par l’usine l’ont contrainte à être reconstruite sur un nouvel emplacement, à Vaise.
Incendie de l’usine de pâtes alimentaires Rivoire et Carret
Rapports d’intervention des sapeurs-pompiers
Incendie de l’usine de pâtes alimentaires Rivoire et Carret le 16 mars 1908 ; Reproduction de cartes postales de 1908
Archives municipales de Lyon, 4FI/5348
Rapports d’intervention des sapeurs-pompiers ; Rapport 51 : incendie de l’usine Rivoire et Carret, cours Lafayette ; Registre manuscrit, 1908 - 1911
Archives municipales de Lyon, 1271WP/29
photo pompe automobile et échelle aérienne
Pompe automobile à incendie de Mieusset fils, type ville de Lyon ; Diazographie, avril 1908 Archives municipales de Lyon, 1270WP/19
Pompe automobile et échelle aérienne ; Photographie, sapeurs pompiers de la caserne de Nancy, 1907
Archives municipales de Lyon, 1270WP/1
Pompe automobile à incendie de Mieusset fils, type ville de Lyon ; Diazographie, avril 1908
Archives municipales de Lyon, 1270WP/19
Ce plan de Lyon indique les périmètres d'action des nouveaux postes permanents créés à la suite de la réorganisation du service des sapeurs-pompiers. Un décret créé des corps communaux de sapeurs-pompiers en 1875, et dans les bilans annuels de Lyon à la fin du 19e siècle, ils figurent parmi les services proposés par l’administration locale. La cartographie des feux est assez détaillée : on indique leur localisation selon le montant des dégâts et on prend soin d’indiquer les postes, dépôts de matériel, bouches d’arrosage et liaisons téléphoniques existantes pour donner accès aux services. À partir d’un poste central installé rive gauche, la définition de zones d’intervention varie beaucoup en fonction des arrondissements plus ou moins denses.
Plan de Lyon indiquant les périmètres d'action des nouveaux postes permanents Additions manuscrites, sur un plan imprimé de 1898, échelle : 1/20 000e, 1907 Archives municipales de Lyon, 3S/438
Plan de Lyon indiquant les périmètres d'action des nouveaux postes permanents Additions manuscrites, sur un plan imprimé de 1898, échelle : 1/20 000e, 1907
Archives municipales de Lyon, 3S/438
Défense de Lyon par les postes de nuit actuels, extrait de : “Édouard Thiers, Réorganisation des sapeurs-pompiers de Lyon, rapport présenté à la commission spéciale”, 1881, Lyon, Association typographique
Défense de Lyon par les postes de nuit actuels, extrait de : “Édouard Thiers, Réorganisation des sapeurs-pompiers de Lyon, rapport présenté à la commission spéciale”, 1881, Lyon, Association typographique
Archives municipales de Lyon, 1C/500865
Avis important aux propriétaires de ce département. Bureau correspondant de la chambre d'assurance mutuelle contre l'incendie pour les divers départements de la France, établi en cette ville ; Affiches publicitaires, 1819 Archives municipales de Lyon,	6FI3683
Avis important aux propriétaires de ce département. Bureau correspondant de la chambre d'assurance mutuelle contre l'incendie pour les divers départements de la France, établi en cette ville ; Affiches publicitaires, 1819
Archives municipales de Lyon, 6FI/3683
Prévention contre les incendies, journées nationales du feu et de la protection civile, 1967 Archives municipales de Lyon, 6FI/6097
Prévention contre les incendies, journées nationales du feu et de la protection civile, 1967
Archives municipales de Lyon, 6FI/6097