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LES DéFENSES Les fortifications avant 1800
L’histoire des fortifications de Lyon est complexe, et reste pour une part importante mal connue. Sur cette carte, la fortification gauloise, connue près de la rue des Farges, n’a pas été indiquée. Son tracé a été repris en ce point par celui de l’enceinte romaine, ce qui a peut-être été le cas ailleurs autour de la ville. Une partie de l’enceinte de la fin de l’Antiquité a été reconnue près de la cathédrale, mais on ne connaît pas le reste de son tracé. Au haut Moyen Âge, plusieurs enclos entouraient St-Just, St-Irénée, St-Paul, probablement la Platière, et le secteur de la cathédrale, autour duquel un mur fut établi ou consolidé au début du 12e siècle. Une enceinte de réunion plus vaste a été construite au flanc de Fourvière et des pentes de la Croix-Rousse à la fin du 12e siècle, de même à la même époque qu’un mur autour de la villeneuve St-Just/St-Irénée, qui se présentait comme une autre ville à proximité de Lyon. L’enceinte décidée en 1346 et petit à petit construite reprenait le tracé nord de cette dernière, inversant son sens. Elle rejoignait le château archiépiscopal de Pierre-Scize construit au 13e siècle. L’enceinte au niveau des Terreaux, probablement établie lors de la révolte de 1269, n’a jamais eu de rôle de limite fiscale, conservé plus au nord au niveau des portes de la fin du 12e siècle. Le mur qui vint rattacher le quartier St-Vincent à la ville au début du 15e siècle avait une fonction défensive dans un moment de forte insécurité. C’est au 16e siècle que le tracé de la limite de la ville fut établi tel qu’il a perduré jusqu’au 19e siècle, avec une extension sur la colline au-delà de Loyasse, la reprise en limite du plateau de la Croix-Rousse du fossé construit après 1346 puis abandonné, l’englobement au sud des quartiers nouveaux et de l’abbaye d’Ainay.

 

Bernard Gauthiez, carte 2024
Bernard Gauthiez, Carte des fortification avant 1800, 2024

 

maquette du murus gallicus
Cette maquette a été établie d’après les vestiges d’une section de 30 m du mur gaulois mis au jour en 2014 place Abbé Larue (Lyon 5e arrondissement).
Le murus Gallicus, décrit par Jules César dans la « Guerre des Gaules », est un ouvrage défensif de tradition gauloise. Il est constitué d’une levée de terre consolidée par un entrecroisement de poutres horizontales et protégée par un parement de pierres sèches. Le tronçon de murus découvert place Abbé Larue a été érigé au cours du Ier siècle av. J.-C., pour défendre l’accès au plateau de Fourvière. Au début de la période gallo-romaine, vers 15 av. J.-C., un nouveau rempart est construit sur le tracé de l’ouvrage gaulois. Cette puissante muraille, flanquée d’une tour circulaire, est constituée de parois parementées et renforcées par un blocage de pierre et mortier de chaux. Cette ligne défensive sera reprise par l’enceinte médiévale du 14e siècle, puis par le bastion du 19e siècle.
Maquette du murus gallicus, mur d’enceinte gauloise de Fourvière ; Fouille de la place Abbé Larue 2014, SAVL, maquette réalisée par N. HIRSCH, 2015 ; Echelle 1/50e
Service archéologique de la ville de Lyon
Plan des portes de la ville
Plan des portes, barrières et chaînes de la ville, le 25 mai 1747 Archives municipales de Lyon, DD/368/25
Plan des portes, barrières et chaînes de la ville, le 25 mai 1747
Archives municipales de Lyon, DD/368/25
Plan pour de nouvelles fortifications
Fortifications du 16e siècle

 

Ce plan a été établi à la demande de Saint-André, gouverneur de Lyon, par Jean de Saint-Rémy, ingénieur militaire royal, pour projeter de nouvelles fortifications, dont les bastions de la Croix-Rousse, réalisés conformément au plan. En plus de la fermeture de l’enceinte au sud de la presqu’île, il a fait tracer deux projets de citadelles, l’une dominant le quartier de St-Irénée au sud-ouest, l’autre à l’Oyasse à l’ouest, qui sera retenu. Le plan a été tracé par Henri Lorme (ou Lomme), peintre. Il n’est pas d’une très grande qualité géométrique, mais est le premier à représenter la ville en géométral, du moins ses fortifications et les fleuves. Ont aussi été représentés avec soin en perspective une quinzaine d’édifices religieux, parmi lesquels la cathédrale ou St-Nizier. La façon différente de représenter ces édifices montre que ce plan n’a aucune relation avec le plan dit « scénographique » relevé à la même époque. Le peintre a aussi dessiné en perspective les paysages des rives des alentours du pont du Rhône, vues de la rive gauche, et de l’abbaye d’Ainay vue du confluent.

Bernard Gauthiez, « Les plans de Lyon de 1544-4555, la cartographie des villes au XVIe siècle à repenser ? », Le monde des cartes, revue du Comité Français de Cartographie, n°205, 2010, pp. 119-132.

 

Plan pour de nouvelles fortifications, tracé par Henri Lorme pour l’ingénieur de Saint Rémy, pour le gouverneur de Lyon De St André, 1544
Archivio di Stato di Torino, Archivio militare, vol. III, f.64-65
Plan des murs de fortifications
Plan des murs de fortifications, vers 1555

 

Plan réalisé par Constantin Morail et Alexandre Aramondi, ingénieurs et architectes grecs de Constantinople, chargés du relevé de la ville et du projet de complément à apporter aux fortifications. Ils ont été conseillés à De Saint-André par le capitaine des galères Paulyn, gouverneur de Marseille (ville qu’ils dessinent aussi), et qui avait des liens étroits avec le Levant, notamment à l’occasion de la venue à Marseille de la flotte de Barberousse, amiral de Soliman le Magnifique, en 1544. Le plan est d’une grande qualité topographique et présente le relief du site de Lyon en différenciant fonds de vallée, collines et zones de pente. Par le mode de représentation, le dessin à la plume et le lavis de couleur, il procède d’une culture technique vénitienne. Il donne de très utiles détails sur les berges de la Saône et sur les périodes de construction des murs, en rouge pour les ouvrages médiévaux, en hachuré pour ceux réalisés en fonction du plan de 1544, en noir à faire. Le tracé de la forteresse Saint-Sébastien est postérieur. Elle est construite à partir de 1564 et sera démolie en 1585.

Plan des murs de fortifications, vers 1555 ; Dessin, plume et lavis de couleur ; Architectura militare, disegni di piazze e fortificazioni, parte supergamena, Vol. V, f. 26v, 27
Archivio di Stato di Torino, Archivio militare
Interdiction de faire paître des bestiaux dans les fossés et sur les remparts de la ville
François de Neufville, duc de Villeroy, gouverneur et lieutenant général de la ville de Lyon, Interdiction de faire paître des bestiaux dans les fossés et sur les remparts de la ville ; Affiche administrative, 17 mars 1714
Archives municipales de Lyon, 6FI/701
Plan du quartier de St Just, 18e siècle ; Manuscrit, plume et lavis, couleurs échelle, environ 1/800  Archives municipales de Lyon, 3S/186
Plan de Lyon, 1790
“Ce plan est du haut de la ville de Lyon ou elle fut premièrement battue, maintenant appelé le quartier de St Just et St Irénée, qui durant les guerres d’Orléans de Bourgogne et d’engleterre [sic] fut séparé par un retranchement ou relvandé [sic] d’avec le bas que l’on eut besoin de fortifier comme portent les patentes de 1360, 1363 et 1364.” “Plan de Lyon : Toutes les propriétés de la Ville y sont levées en rouge foncé; fait et dressé par le Grand architecte de la ville dans le courant d’aout et septembre 1790.”
Plan du quartier de St Just, 18e siècle ; Manuscrit, plume et lavis, couleurs échelle, environ 1/800
Archives municipales de Lyon, 3S/186
Plan de Lyon, 1790 ; Grand Jean François, 18e ; Papier, manuscrit, couleurs ; échelle, environ 1/3000
Archives municipales de Lyon, 1S/114
Projet de fortification
Projet de fortification, entrée du pont de la Guillotière, 1708
Archives municipales de Lyon, 3S/712

 

Nouveau plan topographique
Nouveau plan topographique et historique de la ville de Lyon de ses faubourgs de ses forts et de ses environs ; Dressé par Noëllat Jean Baptiste (1775-1850), ingénieur géographe, cartographe ; Dessiné par Jh. Guyet ; Lithographie en couleur par : Perrin, Louis (17991865) ; Édité par : J. B. Noëllat, Paris, 184
Bibliothèque nationale de France, département Cartes et plans, GE DL 1846-126-2

 

Lyon, ses fortifications et ses environs
Lyon, ses fortifications et ses environs ; Éditeur : Clappié et fils (Lyon) ; Date d'édition : 18..
Bibliothèque nationale de France, GED-3097

 

Plan partiel de la Ville de Lyon; Fort du Colombier, Boulevard d'enceinte, cimetière de la Madeleine ; Levé et dessiné par DIGNOSCYO, père et fils Archives municipales de Lyon, AC/2/NP/808
Plan, avant métré des travaux ; Création de rues et de squares sur l'emplacement du Fort Colombier ; 1886  Archives municipales de Lyon, 923WP/333/A
Plan partiel de la Ville de Lyon; Fort du Colombier, Boulevard d'enceinte, cimetière de la Madeleine ; Levé et dessiné par DIGNOSCYO, père et fils
Archives municipales de Lyon, AC/2/NP/808
Plan, avant métré des travaux ; Création de rues et de squares sur l'emplacement du Fort Colombier ; 1886
Archives municipales de Lyon, 923WP/333/A