Le choléra affecte tout d’abord Paris où il provoque 18 500 décès, entre mars et septembre. Lyon n’est pas touchée, car dès 1831, son maire-médecin Gabrielle Prunelle, prudent, prévoit l’arrivée et la propagation de l’épidémie par une série de précautions et de mesures drastiques. Afin d’agir rapidement partout à Lyon en faveur des populations, en particulier les plus défavorisées, le maire crée une commission de salubrité, subdivise la ville en 7 sections sanitaires autonomes, avec la même organisation, et des commissions médicales de proximité. De plus, il recommande le nettoyage de la ville et des habitations.
Gabriel Prunelle sollicite la générosité des Lyonnais pour faire face aux dépenses et les exhorte : «Dans ces moments de calamité, où toutes les opinions politiques devraient disparaitre et se réunir pour porter secours au malheur […] L’administration municipale n’oublie pas néanmoins que ce qui vient de se passer à Paris, lui impose la surveillance la plus active et la plus sévère.» |