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Entre le dernier tiers du 16e et le milieu du 17e siècle, Lyon est constamment menacée par la peste. Celle-ci refait surface en 1628, et s’introduit dans la ville le mois d’août, pour se répandre avec forte violence du pont du Rhône à la place du Change, en passant par la rue Bellecordière, les Jacobins et la rue Mercière, emportant avec elle la moitié de la population. Dès les débuts de la contagion, le consulat s’appuie sur le bureau de Santé ; une institution sanitaire de crise, aux pouvoirs multiples où collaborent Juges de police, « hommes du roi », gouverneur, lieutenant général, sénéchal, archevêque, et diverses communautés religieuses, pour mettre en place des mesures sanitaires drastiques : généralisation des mises en quarantaine, hospitalisation des malades, nettoyage des rues, parfumage des maisons, des rues, surveillance des déplacements des marchandises et des humains... En réponse à cette épidémie majeure, le bureau de santé devient permanent. Sous l’autorité du consulat, il fournit les recettes aux parfumeurs pour parfumer les maisons, il organise la purification des objets et de l’air souillé, le nettoyage des rues, des cours des maisons, des puits… L’épidémie décline progressivement jusqu’à sa disparition en 1640, mais le risque demeure. |
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Interdiction de faire entrer dans Lyon toute marchandise provenant d’Amsterdam, sans la mettre en quarantaine et obligation de la faire parfumer, à cause de la peste qui sévit dans cette ville Affiche typographique, 4 juin 1664 Archives municipales de Lyon, 6FI/933 |
Fer à marquer les marchandises du bureau de Santé, fer et bois Empreinte de fer de la Santé |
Billet de santé au nom du sieur François du Poisat ; Imprimé typographique, annotations manuscrites, 3 août 1720 Archives municipales de Lyon, 3GG/14 |
Lampe d’argent, Notre Dame de Lorette, vers 1628; Dessin à la plume et encre brune, lavis brun sur papier vergé (10 feuilles de papier rabouté) marouflé sur toile peinte en vert à l’huile ou à la gouache ; H. 193 cm ; L. 83 cm Gadagne, musée d’histoire de Lyon, inv. SN 113 |
Envoi de deux religieux porteurs d’un présent à Notre-Dame de Lorette (Italie) pour obtenir son intercession contre la peste à Lyon ; Acte consulaire, manuscrit, 9 septembre 1628 Archives municipales de Lyon, 3GG/121 |
Courrier des pères Tournier et Mellier, frères minimes envoyés à Lorette pour obtenir l’intercession de la Vierge contre la peste à Lyon ; à Marseille, le 27 octobre 1628 Archives municipales de Lyon, 3GG/121 |
Rapport sur la lampe installée au sanctuaire de Lorette (Italie) pour le compte de la municipalité lyonnaise, précisant le lieu de son installation et les frais nécessaires à son entretien et à son maintien dans une localisation favorable au sein du sanctuaire ; Manuscrit, 14 février 1630 Archives municipales de Lyon, 3GG/121 |
La confrérie de la santé
Dès les premiers mois de l’épidémie, le bureau de la santé crée une nouvelle confrérie, la confrérie de la santé, unissant différents intercesseurs (Jésus-Christ crucifié, Notre Dame de Consolation, saint Roch et saint François de Paul) dans un culte unique, pour attirer la protection spirituelle de Lyon et protéger la santé de ses habitants. |
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Conditions d’admission à la confrérie de Saint Roch suite aux indulgences accordées par le pape Urbain VIII pour protéger la ville de la peste ; Affiche typographique, 1er novembre 1628 ; Et détail Archives municipales de Lyon, 3GG/3 |
Livre de la confrérie de Saint Roch, aux fins d’obtenir délivrance de la peste qui afflige de présent ladite ville extraordinairement ; Registre manuscrit, 1628-1727 Archives Municipales de Lyon, 3GG/3 |