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| L’emplacement de Lyon, au confluent de deux fleuves, l’absence d’hygiène et les conditions environnementales favorisent le développement des épidémies. La ville, est immergée dans ses brouillards et dans une humidité insalubre. Avec ses crues multiples, les égouts et fosses d’aisance débordent et contaminent les eaux de puits. Cette contamination vient aussi des miasmes des hôpitaux et des cimetières. L’importante industrialisation de Lyon au 19e siècle a entraîné une détérioration de la santé de la ville et des conditions de vie ouvrière. Le 19e siècle marque aussi le début du mouvement hygiéniste à Lyon, qui s’engage dans l’amélioration des conditions d’hygiène et dans la lutte contre les causes de la propagation des épidémies. Jean-François Terme, persuadé des bienfaits qu’apporte la distribution d’eau potable à chaque foyer, s’attache à l’amélioration de l’adduction d’eau dans la ville, même si ce n'est qu'à partir de 1854 qu'un réseau général est entrepris, apportant l'eau potable à chaque immeuble en parallèle avec la pose d'égouts. Isidore de La Polinière renforce la surveillance sanitaire des hôpitaux, des abattoirs, des prisons, des cimetières… et se consacre à l’amélioration des conditions d’hébergement dans les hôpitaux. Gabriel Roux puis Joseph Tessier préconisent des mesures destinées à prévenir et à limiter les épidémies. |
| La création d'un réseau d'eau potable commence par la construction d'une installation de filtrage et décantation en amont de la ville en 1854, parallèle à la mise en place du premier égout à proprement parler, sous la rue de la République, à la même date. On reprend alors le système adopté pour Paris quelques mois auparavant. |
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| Paul Randin, Vue de la Quarantaine à Lyon ; Pastel sur papier, 4e quart du 19e siècle Gadagne, musée d’histoire de Lyon, inv. (9)76.4 |
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« Le bureau central, d'après sa demande à la Société de santé de Lyon [...] Les eaux des rivières débordées, en s'infiltrant dans le sol de la cité, ont pénétré dans les fosses d’aisance et autres foyers de corruption et que les principes méphitiques de ces fosses et autres foyers putrides se sont communiqués par cette infiltration aux eaux des pompes et puits situés dans les maisons particulières. Les chaleurs de la belle saison, en activant les miasmes que ces eaux contiennent, rendraient l'usage de ces eaux dangereux. » |
| Précaunisations du bureau central aux citoyens pour ne pas utiliser l'eau des pompes et des puits à cause de leur contamination et de privilégier l'usage de l'eau du Rhône, 24 Pluviôse, an 7 (12 février 1799) Archives municipales de Lyon, 936W/716 |
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| République française. Préfecture du Rhône. Ville de Lyon. Conduites pour l'écoulement dans les égouts des eaux pluviales et ménagères. Obligations imposées aux propriétaires riverains. Arrêté du préfet ; Affiches administratives, 10/10/1878 Archives municipales de Lyon, 6FI/8843 |
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| Projet de distribution générale d’eau filtrée du Rhône dans la ville de Lyon : filtres et bâtiments des machines à vapeur sur le Rhône (quartier de Saint- Clair), non réalisé ; Plan manuscrit, encre et aquarelle ; Signé par l’ingénieur et architecte de la ville de Lyon Cassini, 15 décembre 1847 Archives municipales de Lyon, 1541WP/57 |
| La mise en place des réseaux d'eau potable et des égouts, complémentaires, implique des développements techniques et des tâtonnements, non sans effets parfois fâcheux. |
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| Etablissement d'un siphon pneumatique à eau pour l'alimentation, système de Ase Donnet ; Diazographie, 1879 Archives municipales de Lyon, 3S/272 |
Projet d'une usine des eaux publiques à Lyon, plan dressé par l'ingénieur Vergniais ; Plan manuscrit, 1844 Archives municipales de Lyon, 3S/273 |