Généalogie : archives et histoire de l’Algérie colonisée

Bien que les Archives municipales de Lyon (AML) conservent peu de sources sur la généalogie liée à l'Algérie, elles sont souvent interrogées dans le cadre de recherches administratives et individuelles aux enjeux multiples.

Au-delà des ateliers et de la semaine de généalogie qu'elles proposent chaque année, les AML ont souhaité donner la parole à des spécialistes des archives et de l'histoire de l'Algérie colonisée lors d'une conférence, animée par l'association GAME. Deux membres de l'association proposeront également le 5 février un atelier sur la recherche d'ancêtres dans l'Algérie colonisée.

Deux spécialistes interviendront lors de cette conférence :

• Emmanuelle BRAUD-OPPENHEIM, chargée d’études documentaires aux Archives nationales d’outre-mer (ANOM) à Aix-en-Provence, co-responsable des fonds relatifs à l’Algérie et référente mémoire partagée.
• Didier GUIGNARD, chargé de recherche au CNRS et co-responsable du pôle Histoire des mondes arabes et musulmans à l’Institut de Recherches et d’Études sur les Mondes Arabes et Musulmans (IREMAM) à Marseille. Cet historien spécialiste de l'Algérie contemporaine est l'auteur de 1871. l’Algérie sous séquestre. Une coupe dans le corps social (XIX^e - XX^e siècles) et de Une ferme en Algérie. L'enracinement paradoxal, 1871-1999. 

La conférence se déroule en plusieurs temps :

• Une approche historique et du contexte de la période coloniale en Algérie (D. Guignard).
• La présentation des sources archivistiques aux ANOM (E. Braud-Oppenheim) : typologie des documents et des publics, état civil, chatbot NORIA, nouveau guide publié par Archives et Culture sur Retrouver ses ancêtres en Algérie de 1830 à 1962 aux ANOM et ailleurs, sources militaires, etc.
• L'utilisation des sources pour une approche généalogiques (D. Guignard) et des problèmes de méthode qui peuvent se poser.
• Un débat entre les intervenants et des échanges avec le public.

A noter que deux autres spécialistes de la région lyonnaise ont publié des travaux en lien avec la conférence :

• Tahar Khalfoune, docteur en droit. Sa thèse, intitulée La domanialité publique à l'épreuve du droit algérien, a fait l’objet d’un livre publié en 2004. Il est l'auteur d'un article sur « La « domanialisation » de la propriété foncière en Algérie : la spoliation couverte de l’habit de la légalité », publié en  2016.
• Geneviève Massard-Guilbaud, qui a publié un livre issu de sa thèse : Des Algériens à Lyon, de la Grande Guerre au Front Populaire, 1995. Une recension de l'ouvrage est consultable en ligne.