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Plans parcellaires du quartier Perrache

4S/246/1 - 1885
4S/246/4 - 1919

Détail du plan parcellaire du quartier Perrache - 4s246_1

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Ces plans parcellaires indiquent les bâtis et la voirie du secteur de Perrache en 1885 et 1919. Dans un contexte d'extension urbaine, il est indispensable de suivre l'évolution du bâti et de la voirie (rues, places, ponts) sur tout le territoire. Ces plans représentent le territoire à la verticale, sans perspective, dans la tradition des plans géométraux.

Plan parcellaire du quartier Perrache - 4s246_1
Plan parcellaire du quartier Perrache, 1885 - 4s246_1
Plan parcellaire du quartier Perrache - 4s246_4
Plan parcellaire du quartier Perrache, 1919 - 4s246_4

 

On distingue les immeubles avec leur numérotation sur la voie publique et le nom de leurs propriétaires, ainsi que les principaux équipements urbains. Assez facilement reconnaissable, la présence des voies de chemins de fer et de la gare indiquent qu’il s’agit du quartier Perrache, orienté vers le sud puisqu’on voit le cours Charlemagne. Grâce à la mise en regard des deux plans, il est possible de comprendre comment cette partie de la ville a évolué. Prenons l’exemple de l’hôtel des Postes. Celui-ci n’est visible que sur le plan de 1919 où il est accolé à une école rue Gilibert, parallèle au cours Charlemagne. Â l’est se détachent la gendarmerie et la prison Saint-Joseph. De l’autre côté de la gare, au nord, le cours de Verdun est planté d’arbres et la grande esplanade est dotée d’une gare de tramways.

La gare de Perrache est alors la gare principale de la ville et donne sur une gare de tramways, ainsi que sur de larges espaces verts agrémentés de bassins. Le centre multimodal de Perrache n’existe pas encore et le cours de Verdun offre un vrai lieu de promenade. Derrière les voûtes s’étend le cours Charlemagne. Le long de ce cours s’alignent plusieurs immeubles. On distingue le bâtiment de l’hôtel des Postes constitué d’un bâtiment en angle et d’une cour intérieure. Ce bâtiment, en partie réhabilité au début des années 2000, accueille aujourd’hui les Archives municipales de Lyon. On constate que le bâtiment ne donne pas directement sur le cours Charlemagne comme aujourd’hui. Il côtoie d’autres propriétés, qui ont depuis été démolies pour créer l’actuelle place des Archives inaugurée en 2005. Quant au côté nord, il laisse la place dans les années 70 au centre d’échanges, transformant totalement le cours de Verdun ainsi que la place Carnot.  
 

 partir des années 1860, la Ville de Lyon fait lever et dessiner par des géomètres privés des plans parcellaires sous la direction du service de la Voirie. La collection des plans parcellaires est entièrement numérisée. Elle comporte 3 types de documents :

  • un tableau d'assemblage, établi en 1974 par la Communauté urbaine de Lyon (actuelle Métropole de Lyon), représente l'ensemble du territoire communal : il comporte 2 feuilles, l'une pour le nord de la commune, l'autre pour le sud. Ce tableau d'assemblage est quadrillé par 2 séries de secteurs ou parcelles, qui portent un numéro rouge ou noir. Attention, ces parcelles n'ont rien à voir avec celles du cadastre.
  • numéro rouges : ils correspondent à 604 secteurs au 1:500e (1861-1995), d'une surface de 15 hectares chacun. Pour chaque secteur, plusieurs plans sont disponibles à des dates différentes. En tout, 3 050 plans sont conservés aux Archives municipales de Lyon (AML). Ils sont complétés par des cahiers des états indicatifs, qui sont partiellement conservés (473 sur 604). Le secteur de Perrache porte le numéro 246.
  • numéros noirs : ils correspondent à 34 secteurs au 1:2000e (1887-1995) d'une surface de 240 hectares chacun. Pour chaque secteur, plusieurs plans sont disponibles à des dates différentes. En tout, 300 plans sont conservés aux AML.

 


DOCUMENT COMPLÉMENTAIRE : Hôtel des Postes, façade rue Dugas-Montbel

En 1905, l’architecte Jean Clapot dessine les plans du futur hôtel des Postes situé à Perrache pour sa proximité avec la gare. Le plan présente une grande façade néoclassique, toujours visible aujourd’hui rue Dugas-Montbel. Le centre de tri postal ferme définitivement ses portes en 1993 avec la construction d’un nouveau site à Saint-Priest. L’administration des Postes utilise alors le bâtiment pour y entreposer ses archives, avant de laisser place aux archives de la ville de Lyon au début des années 2000.

Hôtel des Postes, façade rue Gilibert par Jean Clapot, architecte (1905, cote : 314W/237, dossier 11)
Hôtel des Postes, façade rue Gilibert par Jean Clapot, architecte (1905, cote : 314W/237, dossier 11)