Aller au contenu principal

L'artiste, la chercheuse et le professeur

Affiche de l'exposition

Manuel Salvat, né en 1959 à Paris, vit à Arles. Il travaille principalement autour de l’architecture, considérée comme contenu et contenant, la porosité entre l’extérieur et l’intérieur, l’intime et le collectif. Il utilise la photographie pour miniaturiser ou surdimensionner les éléments rencontrés dans l’espace urbain, le moulage, la vidéo, le son, le dessin… 

Expositions 

  • «Mesogeios Art Space», Héraklion, Crète, 2014
  • «1+1 = 12», Institut français, Madrid, 2014
  • « 2 pièces meublées », Galerie Jean Collet, Vitry sur Seine (curatrice Alexandra Sà), 2014
  • «Rêve Club», Archives départementales des Bouches du Rhône, Marseille, 2013
  • « Or No Mix », Analogues, Arles, 2013
  • « The Mess Behind », Tête, Berlin (duo avec Thomas Jocher), 2013

Perrine Ruby, née en 1975 à Oullins, est chercheur dans l’équipe Dynamique Cérébrale et Cognition du Centre de Recherche en Neuroscience de Lyon (CRNL, INSERM-CNRS-UCBL) et professeur à l’Université de Swansea (Royaume Uni). 
Depuis bientôt 10 ans, son sujet de recherche est le rêve, son organisation psychologique, son substrat neurophysiologique. Elle étudie ce phénomène chez l’Homme avec des techniques comportementales et de neuroimagerie (Electrophysiologie, Imagerie par Résonance Magnétique, Tomographie par Emission de Positons)
Ses travaux suggèrent que ceux qui se souviennent souvent de leurs rêves ont une réactivité cérébrale aux sons accrue, ce qui expliquerait plus d’éveils nocturnes et ainsi plus d’opportunités d’encoder les rêves en mémoire.
 

Michel Jouvet par Philippe Schuller
Michel Jouvet par Philippe Schuller

Michel Jouvet est un médecin et professeur de neurobiologie français né le 16 novembre 1925 à Lons-le-Saunier. Il est considéré comme l’un des pionniers de l’hypnologie.Il a reçu la médaille d’or du CNRS en 1989.


Après ses études à la faculté de médecine de Lyon, il devient en 1951 Interne des hôpitaux de Lyon et Docteur en médecine en 1956. Il se spécialise en neurobiologie, neurochirurgie et neuropsychiatrie. Il est également titulaire d’un certificat en ethnologie.
De 1954 à 1955, il travaille avec des équipes de neurophysiologistes (notamment celle du neuroscientifique H. Magoun) au Veteran’s Hospital de Long Beach en Californie puis revient en France effectuer sa carrière à l’université Claude-Bernard à Lyon.
Ses principales découvertes sont le sommeil paradoxal et ses mécanismes neurophysiologiques, le comportement onirique du chat et le modafinil (molécule avec des propriétés éveillantes). Il a également proposé des hypothèses sur les fonctions de ce 3ème cerveau : la reprogrammation des comportements typiques de l’espèce et de l’individuation psychologique (i.e. le maintien de la personnalité au cours du temps)
Dans son livre Le Paradoxe du sommeil, Michel Jouvet expose sa dernière hypothèse sur la fonction du sommeil paradoxal. Il servirait une reprogrammation neurologique itérative pour préserver chez l’individu l’hérédité psychologique à la base de la personnalité.
Michel Jouvet est également l’auteur des romans Le château des songes, Le grenier des rêves et Le voleur de songes, tous parus aux éditions Odile Jacob.
Il raconte son parcours scientifique et son rapport aux rêves dans De la science et des rêves : mémoires d’un onirologue, paru en 2013, également aux éditions Odile Jacob.

Le sommeil paradoxal
Cette phase du sommeil est caractérisée par des mouvements oculaire rapides, qui avait été décrite dès 1953 par une équipe de 
chercheurs américains qui l’avait associé au rêve et l’avait considérée
comme une phase de sommeil léger (REM sleep pour Rapid Eye Movment Sleep).
L’apport des travaux de Michel Jouvet et son équipe a été de montrer que cette phase était un stade de sommeil à part entière, un nouvel état du cerveau. Ils ont découvert que le sommeil REM s’accompagnait d’une abolition complète du tonus musculaire et d’une activité électroencéphalographique rapide, comme à l’éveil. C’est cette contradiction entre une absence de tonus musculaire signant un sommeil profond et une activité cérébrale rapide qui inspira à Michel Jouvet le nom de « Sommeil paradoxal ».