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Les américains militants

Affiche de l'exposition "Un américain sur la trace des canuts"

Dans les années 1830, presqu’à la même époque que les révoltes des canuts, à Lyon, les travailleurs new-yorkais connaissent un mouvement ouvrier pour l’amélioration des salaires.
Pour soutenir les revendications syndicales, plusieurs corporations de métiers se regroupent, en 1833, et constituent le General Trades’ Union of the City of New York.
En 1834-35, quelques corporations, composées en grande partie de compagnons se mettent en grève.
Ils demandent - comme les canuts à Lyon - la fixation d’un salaire minimum et uniforme. En 1836 les grèves se répandent, menaçant de devenir générales.
L’année suivante, la récession « Panic» de 1837, provoquée par une disette de blé à la suite d’une mauvaise récolte, conduit à la dissolution du General Trades’ Union et déclenche des hausses du prix, spéculation à outrance, suspension du paiement en espèces par les banques et chômage qui amènent la misère dans les familles des travailleurs newyorkais.

Le 16 juillet 1877, débute une grève des ouvriers des chemins de fer du réseau Baltimore and Ohio, dans le Maryland et la Virginie occidentale, provoquée par la diminution des salaires et l’augmentation des heures de travail. La grève s’étend à presque tous les chemins de fer du pays. Sa violence pousse le président des Etats-Unis, Rutherford B. Hayes, à déclarer l’état d’urgence et l’envoi de troupes pour remettre l’ordre dans plusieurs villes, dont Martinsburg, Baltimore et Pittsburgh.