Riches mémoires de l'aéronautique en région lyonnaise
Archives municipales de Lyon / Grande salle
Du 22 octobre 2008 au 16 mai 2009
Scénographie
- Mourad Laangry
Conception et réalisation
- Mourad Laangry et Marie Maniga
- Équipe technique et administrative des Archives de Lyon
À l’automne 1908, le Lyonnais Armand Zipfel, qui a mis au point un aéroplane de sa construction, s’envole au-dessus du Grand Camp à Villeurbanne…
Pour commémorer le centenaire de cet exploit méconnu, le Groupement Rhône-Alpes de l’Association Nationale des Vieilles Tiges et l’Association
Rhodanienne pour le Souvenir Aérien (ARSA) ont confié aux Archives municipales de Lyon l’organisation d’une exposition retraçant les grands moments
de l’aviation militaire, commerciale et de loisirs en région lyonnaise.
De l’ascension d’une montgolfière à l’ouverture de l’aéroport de Satolas, deux siècles d’aventures aéronautiques sont retracés, de manière à rappeler que la région a largement contribué aux balbutiements des machines « plus lourdes que l’air » et à l’épopée des « merveilleux fous volants »…
Des pièces exceptionnelles
Rarement regroupés de cette manière, souvent uniques, les passionnants documents présentés aux Archives sont issus d’une vingtaine de musées, d’institutions patrimoniales françaises et étrangères ou de collections aéronautiques privées. Des gravures de machines aérostatiques, galères
« à queue d’hirondelle » ou ballons « à quatre nageoires », des photos aériennes sur plaque de verre prêtées par le Musée Niépce jusqu’aux magnifiques clichés du lieutenant-aviateur Fleury Marius Seive, ancien élu lyonnais à qui l’on doit les premiers plans photographiques aériens de Lyon, en passant par les terribles images des bombardements alliés de mai 1944, l’iconographie réunie dans l’exposition est riche et variée.
Qu’il s’agisse de pionniers comme Louis Mouillard, auteur de « L’empire de l’air », de Pompéïen Piraud, de Kimmerling, Givaudan ou Ferber, des frères Voisin, Henri Lumière, Maryse Bastié ou d’Antoine de Saint-Exupéry, les hommes et les femmes qui ont contribué à la saga lyonnaise de l’aéronautique sont mis en scène dans une multitude de documents d’archives, administratifs ou privés.
Comme autant de reliques et objets de collection, des brevets de pilote, carnets de solde, insignes d’escadrilles, médailles, écus de base aérienne, fanions, sacs postaux, billets de passagers, etc, sont les autres témoins de l’activité aéronautique régionale. Tout comme les belles affiches des temps héroïques, les photographies aériennes de Lyon, celles des avions de guerre et de transport, les dessins d’architecte et les plans… Les appareils photo jadis embarqués, les modèles réduits, un moteur d’avion Anzani, l’hélice de l’aéroplane de R. de Montgolfier, les costumes d’hôtesses ou les tenues de pilotes et de parachutistes donnent un relief particulier à cette évocation de deux siècles d’histoire de l’aéronautique régionale dont l’envers du décor n’est pas oublié ; quatre écrans de la DGAC simulent également au sein de l’exposition les images radar du contrôle de la navigation aérienne installée
à Lyon-St-Exupéry.