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Désiré Barodet (1823 - 1906)

Portrait de Claude Barodet

Maire de Lyon du 23 avril 1872 au 4 avril 1873

 

Fils d’instituteur, il fit ses études au petit séminaire d’Autun, d’où il entra à l’École normale de Mâcon. Instituteur à son tour, il enseigna dans le Jura puis en Saône-et-Loire. Mais ses convictions républicaines lui valurent sa révocation le 29 juin 1849. Il ouvrit alors une école à Cuisery (Saône-et-Loire) mais dut bien vite la fermer et trouva un emploi de précepteur dans une famille de cette commune.

En 1856, il tente sa chance à Lyon et fut successivement teneur de livres et agent d’assurance. C’est durant cette période qu’il a rejoint la franc-maçonnerie et s’est lié avec les républicains locaux.

Ardent républicain, il fut l’un de ceux qui proclamèrent la République à l’Hôtel de ville au matin du 4 septembre 1870, plusieurs heures avant Paris, et fit partie du Comité de Salut public.

Élu conseiller municipal aux élections du 15 septembre 1870 puis réélu le 7 mai 1871, il devint le 1er adjoint du maire Jacques Louis Hénon.

À partir de l’été 1871, la maladie d’Hénon a amené Barodet à régler les affaires courantes de la Ville.

À la mort d’Hénon en mars 1872, un décret le nomma maire de Lyon le 23 avril 1872.

La municipalité lyonnaise, républicaine et soucieuse de défendre les libertés locales contre le pouvoir central, entra vite en conflit avec l’administration préfectorale et avec le gouvernement d’Adolphe Thiers, qui finit par supprimer la mairie centrale le 4 avril 1873, entraînant la démission de Barodet.

Une carrière politique nationale commença alors pour lui. Les radicaux parisiens ripostèrent en posant sa candidature à l’élection partielle destinée à pourvoir un siège parlementaire vacant à Paris. La campagne se déroula dans une fièvre ardente et se termina, le 27 avril 1873, par le succès de la gauche : Barodet fut élu député de la Seine avec 49,77 % des voix contre Charles de Rémusat, ministre des Affaires étrangères et ami de Thiers. Barodet tint sa revanche… L’événement inattendu ébranla le pouvoir de Thiers et prépara sa chute. Dès lors, Barodet fut l’un des personnages marquants parmi les radicaux. Constamment réélu jusqu’en 1896, il devient alors sénateur mais fut battu en 1900, ce qui mit un terme à sa vie politique.

De nombreuses initiatives parlementaires sont à mettre à l’actif de ce républicain convaincu, notamment l’une de ses dernières propositions de loi, non retenue, en janvier 1900 sur l’abolition de la peine de mort, afin « d’inaugurer le 20ème siècle par un grand acte d’humanité et de civilisation ».

Il se retira dans le Jura où il mourut le 18 avril 1906. Selon son désir, il fut enterré au cimetière de la Croix-Rousse, avec une grande solennité. Un monument fut inauguré sur sa tombe le 27 novembre 1910.

On retient surtout de Barodet… Le Barodet ! Ce recueil, établi depuis 1881 au début de chaque législature de l’Assemblée nationale, consigne toujours les programmes et engagements électoraux des nouveaux députés.

 

Rue Désiré Barodet (4ème arrondissement)

Dénomination attribuée par délibération du Conseil municipal le 16 mars 1908
Antérieurement : rue d’Enfer

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