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Le renouveau de l’industrie textile lyonnaise

Affiche de l'exposition "Lyonnais, je vous aime"

La Fabrique lyonnaise a beaucoup bénéficié de l’intérêt que Napoléon porta à ses productions. Il avait compris son importance économique. Fortement touchée par la Révolution et le Siège de 1793, l’industrie textile lyonnaise n’a cessé de réclamer aide financière, commandes officielles et réorganisation.

Comprenant cette nécessité, l’Empereur décide de la création de la Condition des Soies en 1805, généralise le livret d’acquit et fonde le Conseil des Prud’hommes en 1806.
Alors qu’une école de tissage, dirigé par Laselve, est créée, les inventions, encouragées par divers prix, se multiplient non seulement dans le domaine du tissage avec la mécanique Jacquard, le régulateur de Dutillieu, mais aussi dans celui des teintures avec Gonin, de la fabrication des tulles et du filage des soies avec Bonnard.
C’est dans ce contexte d’émulation que naissent les premières expositions des produits de l’industrie française où Jacquard et Pernon sont médaillés.

Pernon bénéficie en premier de la reprise des commandes officielles en 1802 pour Saint-Cloud, puis en 1806 pour la Salle du Trône de Versailles. Les commandes de 1808 pour Meudon, de 1808-1810 pour Fontainbleau ou les Tuileries s’adressent à plusieurs fabricants comme Grand Frères et Bissardon, Cousin et Bony qui répondent aussi à la grande commande de Versailles en 1811. Mais la plupart des textiles produis auront une destination postérieure à l’Empire, notamment dans la chasublerie et pour le couronnement de Charles X en 1825.

Si le textile d’ameublement domine la production, la robe est loin d’être négligeable, bien que le mode ne soit guère favorable aux étoffes façonnées, spécialité lyonnaise. Boy, célèbre brodeur, donne de nombreux modèles de costume, et la broderie y occupe une place conséquente.

Le Consulat et l’Empire constituent donc pour l’industrie lyonnaise « un âge d’or inégalé ».