Les archives sédimentaires, témoins des changements climatiques
Outre les documents écrits, l’analyse de traces issues de la nature complète ou précise cette connaissance. Elle fait appel à d’autres disciplines scientifiques comme l’archéologie.
Les niveaux de terre englobant les vestiges archéologiques constituent les archives sédimentaires d’un site. Elles peuvent, au même titre que les archives « classiques » (textes, chroniques climatiques), nous apporter des informations sur les climats passés.
A titre d’exemple, la découverte de murs antiques enfouis sous plusieurs niveaux de graviers de rivière atteste une période pluvieuse pendant laquelle les crues ont été fréquentes. Les pollens contenus dans ces sédiments sont également des indicateurs climatiques : ces résidus de végétaux, selon qu’il s’agit de chêne liège ou de bouleau par exemple, témoignent que le climat était chaud et sec ou au contraire frais et humide. Pour les périodes les plus anciennes, pour lesquelles les textes sont inexistants, les archives sédimentaires sont la seule documentation disponible pour restituer l’évolution du climat.
L’exposition Climat, à nos risques et périls présentent des stratigraphies réalisées par le service archéologique de la Ville de Lyon. A partir de fouilles réalisées sur le site de l’Antiquaille, elles retracent l’histoire du climat depuis 120 000 ans.