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Artisans et ouvriers

Affiche de l'exposition "Lyon l'italienne"

Dès la Renaissance, une immigration artisanale de transalpins est attestée à Lyon (médailleurs, potiers de terre, carriers des Monts d’Or).

Au 19e siècle, elle prend de l’importance mais garde, jusque dans les années 1880, la forme de migrations saisonnières alimentées par des filières géographiques limitées : plâtriers-peintres de la Valsesia, ferblantiers du Val d’Ossola, ouvriers en soie de la province de Turin, chapeliers toscans, mosaïstes frioulans....

La fin du 19e siècle marque un affaiblissement de ces filières artisanales traditionnelles au profit d’une immigration alimentant les grandes usines qui se développent alors aux marges de la ville, à Gerland, Oullins, Villeurbanne ou Saint-Fons et nécessitent des manoeuvres pour accompagner le travail des machines.

Les Français ont montré peu d’empressement à occuper ces postes déqualifiés et rebutants de la chimie, de la mécanique ou du textile : les Italiens ont largement rempli ce vide et, au 20e siècle, leur nombre croît au rythme de l’industrialisation des communes de l’agglomération : Vaulx-en-Velin, Décines, Saint-Priest, Vénissieux…