Aller au contenu principal

Le temps des vacances

Affiche de l'exposition "Lyon l'italienne"

Tous les ans, même s’il y avait des problèmes, nous nous arrangions pour partir en vacances quatre semaines à Cassacco. C’était sacré !
Giuseppe Boschetti

Chaque été, un mois était consacré aux vacances en Italie pour Léa et les enfants. Les allers et retours étaient épiques. En Italie on portait : café, sucre, chocolat, pierres à briquet et tout ce qui coûtait plus cher en Italie.
Au retour on portait tout ce qu’on ne trouvait pas en France. C’est ainsi qu’une fois, au cours d’un mois d’août particulièrement chaud, les douaniers du Mont Cenis firent descendre d’une auto 6 passagers chaussés de bottines d’hiver rembourrées, chaussures neuves, toutes identiques, à peine souillées de boue pour les faire passer comme usagées.
On croyait que c’était une bonne idée, mais on a dû payer une sacré amende, pourtant dans la voiture on avait prié un rosaire entier, et même remercié la Madone pour avoir passé le premier contrôle de la police des frontières sans soucis.
Mais voilà, ce n’était pas fini, il y avait aussi la douane, et la vérification des valises où ils ont trouvé en plus deux paires de « stivaj » (bottes) et on a reçu une ‘’bjele stangjade’’(forte amende).
De la frontière à Lyon ce fut un grand silence, avec quelques commentaires comme « allez remercier la madone ! »
Ces voyages nécessitaient une grande organisation, la veille du départ on démontait les garnitures des portières pour y introduire deux fourmes de fromage et des saucissons.
Adelmo Pischiutta

 

Chaque été toute la famille (enfants, parents, grandsparents) partait en Italie renouer avec les villages où ils ont vécu, la famille italienne, les lieux qu’ils aimaient, pour les faire connaître à leurs enfants, pour que le lien ne se brise pas, malgré la distance et le temps qui passe.
Emerico Fanzutti

« chaque fois qu’il franchissait la frontière à Modane, pour retourner en Italie, il respirait beaucoup mieux… ».
Santino Tosone

Il a énormément souffert d’avoir laissé son pays et souvent, au moment des 15 jours de vacances d’été, il retournait tout seul voir ses parents. C’était un besoin. Par contre ma mère avait trop souffert là-bas et ne l’accompagnait pas.
Gianna Masini

Ces étés nous ont laissé beaucoup de bons souvenirs, ils ont marqué notre identité et nous ont aidé à transmettre nos origines.
Emerico Fanzutti