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Enfants en guerre

Affiche de l'exposition "14/18 - Lyon, jour après jour"

Dès la mobilisation, l’absence de la figure paternelle déséquilibre la structure familiale, avec une redistribution des responsabilités matérielles : l’enfant travaille pour aider sa mère à faire vivre la famille. A l’école, dans des classes parées des couleurs nationales, le travail des élèves est assimilé au dévouement des soldats et les programmes, jusqu’aux exercices d’arithmétique, sont centrés sur la guerre.

Les travaux pratiques sont consacrés à la confection d’objets et de vêtements pour les poilus. Les élèves participent aux journées patriotiques, organisent des collectes, échangent des lettres avec les soldats, adoptent un filleul de guerre. Ils sont récompensés avec de bons points et des diplômes représentant la guerre

 

Il y aurait des pages intéressantes à écrire au sujet de l’influence de la guerre sur les amusements des enfants. Remarqué aujourd’hui : Place de Monplaisir, des petits, blottis dans deux tranchées parallèles – de vraies tranchées creusées pour quelques canalisations d’eau, de gaz ou d’électricité, et se bombardant à qui mieux mieux avec des mottes de terres. 

Barthélémy Mermet, 17 mai 1916