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De l'apprentissage à l'industrie

Affiche dl'exposition représentant un buste regardant Lyon par la fenêtre
Visite du duc d'Aumale à la Croix-Rousse le 24/08/1841 : lampas lancé sur fond de taffetas (1844, coll. Académie SBLA de Lyon)
Visite du duc d'Aumale à la Croix-Rousse le 24/08/1841 : lampas lancé sur fond de taffetas (1844, coll. Académie SBLA de Lyon)

 

Au cœur de la principale ville industrielle de France, l’Académie s’est forcément penchée concrètement sur le travail : son organisation, ses absences (les crises de la fabrique et le chômage), la vie des ouvriers, la formation des travailleurs (avec La Martinière), le Mont-de-Piété, ancêtre du crédit municipal, le logement, le salaire des femmes, l’épargne et la vieillesse.

Elle est impliquée dans le conseil des prud’hommes de Lyon (le premier de France en 1806) et la Chambre de Commerce.

Elle a lancé des concours sur la plupart de ces sujets et a donné des points de vue sur l’économie politique.

 

L'industrie

Dès le XVIIIe siècle, Lyon est une ville industrielle, essentiellement tournée vers le textile et plus précisément la soie.

Principes de fabrique, disposition d'un pékin : extr. manuscrit avec échantillons de soie (XIXe siècle, Ms 165, coll. Académie SBLA de Lyon)
Principes de fabrique, disposition d'un pékin : extr. manuscrit avec échantillons de soie (XIXe siècle, Ms 165, coll. Académie SBLA de Lyon)


L’activité se diversifie peu à peu : la teinture appelle ainsi un développement de la chimie. Dans les provinces du Lyonnais, du Forez et du Beaujolais, l’exploitation des mines de fer et de charbon prend de l’importance. Viennent ensuite la métallurgie, la biologie et la mécanique.
L’Académie est fortement impliquée : nombre des notables qui la constituent sont des ingénieurs, des entrepreneurs et des banquiers. En outre elle lance des concours de nature économique et technique, comme les médailles du Prince Lebrun, ou sur divers sujets liés aux transports ou à l’agronomie.

 

L'enseignement

Ville de commerçants et de banquiers, Lyon n’a pas une longue tradition d’enseignement supérieur. Du XVIe au XIXe siècle, la ville a surtout connu le collège de la Trinité, devenu lycée de Lyon en 1804 puis lycée Ampère en 1888. Dans les faits, l’université de Lyon n’est créée qu’en 1835.

Au cours de la seconde moitié du XVIIIe siècle, l’Académie s’interroge déjà sur les méthodes éducatives souhaitables. L’abbé Lacroix préconise de former une élite, les autres étant renvoyés à la charrue ou à l’artisanat de leur père. Perrache, en revanche, critiquant l’enseignement des langues anciennes, souligne le manque d’artisans qualifiés.
Le rôle de l’Académie se révèle primordial face à la municipalité, dans la mise en place d’un enseignement technique offert au plus grand nombre, ainsi que dans le développement des matières scientifiques au service d’une industrie naissante. Le testament du major général Martin offre l’occasion de créer l’école de La Martinière.

 

École de la Martinière des jeunes filles, à Lyon, par François Clermont et Eugène Bonaventure Riboud : estampe NB imprimée (1910, cote 3SAT/55, pl. 8)
École de la Martinière des jeunes filles, à Lyon, par François Clermont et Eugène Bonaventure Riboud : estampe NB imprimée (1910, cote 3SAT/55, pl. 8)

Quelques évènements à venir

Catalogues d'exposition Au service de la ville
Extrait de la couverture représentant un dessin d'un buste regardant la ville de Lyon
Au service de la ville Catalogue de l'exposition "Au service de la ville" proposée en 2021
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