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Le repos du guerrier

Dessin de guignol en poilu

Les troupes combattantes qui ne sont pas affectées aux lignes, sont dîtes "au repos". Mais ce repos n’est pas seulement un temps de détente. Il est composé d’activités militaires conçues pour occuper les soldats : exercices, manœuvres et cérémonies, qui ne permettent pas réellement aux combattants de se reposer. Les soldats sont au repos à l’arrière-front, à quelques kilomètres du front. On trouve dans cet entre-deux, qui n’est ni le lieu des combats ni celui de la vie civile, des cantonnements, des zones d’entraînement, des dépôts de munitions et de nourriture, des hôpitaux, des bordels, des postes de commandements, ou des foyers de soldats dévolus aux moments récréatifs.

Distraire les soldats n’est pas une priorité du haut commandement de l’armée française, qui ne tolère cette pratique qu’avec réticence et désintérêt. Cependant distraire les hommes du front est devenu nécessaire au fur et à mesure que la guerre se prolonge. Certains loisirs de la vie civile arrivent donc jusqu’au l’arrière-front, avec l’aval du commandement militaire. Les soldats pratiquent alors jeux, activités sportives, chasse, pêche, promenades, bains, discussions ; ils créent des journaux de tranchées, participent à des projections de films, des spectacles de théâtre et de chansons, des concerts, des offices religieux… Les poilus s’adonnent aussi à des pratiques individuelles comme la lecture, la correspondance ou la création artistique.

 

Des témoignages à découvrir

Carnet de Louis Boyer, 1er mars 1918 - HCL/HD/1Z/1/10
Carnet de Louis Boyer, 1er mars 1918 - HCL/HD/1Z/1/10

 

Vendredi 1er mars 1918

A Bréban, Marne.

En repos, la neige tombe en masse et il fait froid. Matin exercices dans les champs malgré la neige qui tombe, y assistent le Lieut. Virlot et le Lieut. Négroni. Rapport tous les jours à 10h. Soupe à 10h30. A 13h, théorie par le Lieut. Négroni sur l’appareil Cazo pour les tirs indirects et les tirs sur avions, jusqu’à 1000 m.

Appel tous les soirs à 20h30 par le sergent de jour.

Manuscrit autobiographique de Joseph Rossignol, 4 septembre 1917 1II/593/1/131
Manuscrit autobiographique de Joseph Rossignol, 4 septembre 1917 1II/593/1/131

 

Camp Bondet, 4 septembre

Il fait bon se promener, oublier les heures ardentes d’Arocourt. Avec Albert nous visitons les ruines de l’Eglise de Clermont. la voûte de la grande nef a rejoint le sol. Les gros murs ont résisté en partie, ils sont aujourd’hui recouverts de ronces à fruits noirs. A l’intérieur devant le grand autel un amoncellement de pierres, marbres, vitraux. Les nefs latérales sont dévastées.

Le maître autel a conservé - chose extraordinaire- son pourtour de marbre intact. Par un escalier intérieur on accède au sommet de l’édifice. Là-haut, la nature a repris ses droits ; il y pousse entre les pierres des fraises sauvages et parfumées.

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