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Les corvées domestiques

Dessin de guignol en poilu

Si pendant le conflit, les femmes endossent des tâches habituellement accomplies par les hommes, les hommes sont également amenés à effectuer des activités jusqu’alors réservées aux femmes.

Outre les traditionnelles corvées concernant la tenue du camp, telles le nettoyage des latrines, le remplissage de sacs de sable ou la réparation des caillebotis, les soldats sont de corvée de soupe, ils doivent faire leur lessive ou encore réparer leurs vêtements. Peu semblent pourtant enclin, comme Antoine Gauthier, à poursuivre ces tâches une fois le conflit achevé...

 

Des témoignages à découvrir

Lettre d'Antoine Gauthier à son épouse, 30 avril 1917 - 267ii/1
Lettre d'Antoine Gauthier à son épouse, 30 avril 1917 - 267ii/1


Ma petite femme chérie

[…]

Ce soir j’ai l’intention d’aller laver mon linge à la rivière puisque je n’ai l’ai pas fait hier que c’était dimanche.

J’ai un peu de temps les soirs maintenant que le jour se prolonge. Il ne faut pas croire ma cocotte que je suis seul à faire ce petit travail presque tous font comme moi ; lavent leur mouchoir, serviette et quelques petites choses. Si je continue plus tard je pourrai t’aider à laver ton linge c’est cela qui serait gentil. 

Carnet de Barthélémy Mermet, 21 décembre 1914 (Copie d'une lettre de Joseph à sa soeur Anna) - 253ii/21
Carnet de Barthélémy Mermet, 21 décembre 1914 (Copie d'une lettre de Joseph à sa soeur Anna) - 253ii/21

 

Communication de la lettre suivante de notre frère Joseph Framerville (Somme) 21 décembre 1914 (reçu le 25/12)

[…]
Je reste donc cantonné au village avec les chevaux et, chaque jour, on leur fait faire la promenade pour les garder en bon état. On profite des loisirs pour faire réparer le harnachement, les chaussures et les vêtements.
[…]
Ce matin, profitant du soleil j’ai fait une petite lessive et j’ai au jardin, sur ma corde à fourrage, 3 paires de chaussettes, 3 mouchoirs, 1 chemise, 1 caleçon et une flanelle qui ne doivent rien à la blanchisseuse et essaient de sécher.

Adieu ma chère Anna, je t’embrasse ainsi que Colombe.

Ton frère affectionné.

Carnet de Louis Boyer, 6 janvier 1917 - HCL/HD/1Z/1/5/7
Carnet de Louis Boyer, 6 janvier 1917 - HCL/HD/1Z/1/5/7

 

6 Janvier 1917

A Beaucamps le Jeune, Somme.
Temps sombre et il pleut. Nettoyage du cantonnement le matin, le soir : nettoyage des armes, vêtements etc, etc.

Rapport à 10h du matin, on nous lit les Vœux que nous envoie le général en chef Nivelle, comme titre (Soldats de la République).

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